Nos peurs sont multiples et revêtent différents habits. Mais il y a bien une peur qui englobe toutes les autres, c’est la peur de ne pas exister.
C’est pour cette raison que la plupart des gens court sans trop savoir où ils vont. La mort est au bout du voyage. Il faut absolument remplir le temps, la maison, le corps, les relations,…
Mais à force de courir, de vouloir posséder plus, encore plus et toujours plus… on perd le sens même de l’être… car on est plus qu’une « forme » qui « fait » plein de choses afin d’accentuer ce sentiment d’exister.
Je fais donc je suis. Donc j’existe ! Ouf. J’y suis.
Au bout du compte, on a tellement fuit l’être dans son essence…
- Que l’on se sent souvent comme une coquille vide.
- Que le faire est devenu épuisant, dénué de sens.
- Que cela ne suffit jamais.
- Qu’il faut toujours plus.
A force, nous sommes de plus en plus absents de nous-mêmes, jamais comblés ou peut-être, pendant quelques instants.
Puis, soudain, un déclic, une décharge, on cherche le sens de notre vie… un sens tout court !
On regarde, on voit, on est illuminé par…
Et si « être », c’était d’être quelqu’un de plus ceci ou plus cela… devrais-je faire ceci ou cela ?
Course infernale et projection sur un modèle idéalisé.
Le modèle peut être physique, ou de notoriété, ou scientifique, ou même spirituel. J’aimerais lui ressembler. Il/elle est tellement parfait ! Il a tout pour lui! Il existe et en plus il est reconnu. Oh si je pouvais être lui/elle !
Oui, encore et toujours plus loin de Soi… la suite ne fait qu’accentuer la distance que nous mettons entre nous et nous-mêmes !
La recherche incessante vers le dehors est une façon fébrile de se sentir vivant. Le dehors est palpable, solide… alors je le suis aussi.
Cependant, le revers de cette recherche incessante vers l’extérieur tend à créer une perte totale avec la réalité de notre propre existence.
Or, nous venons au monde par un désir ardent d’exister.
Pour exister, il faut avoir la capacité de s’écouter.

Mais qui lors de son enfance a eu la chance de prendre ce chemin ? D’être respecter dans ses choix, ses désirs, ses volontés. Qui a été considéré dès sa plus tendre enfance comme un être à part entière et non comme un enfant (sous entendu, un être en devenir, un être qu’il faut façonner). Qui a pu exprimer dès sa naissance, sa qualité d’être sans retour négatif, ou trompeur, ou moqueur ou tout autre chose dénaturante ?
L’être dans son essence n’est que rarement recherché. Car la plupart des enfants sont vus comme des demi êtres ; des personnes en devenir incapable de volonté propre, de qualité de présence.
C’est une des raisons majeures qui pousse la majorité des personnes à vouloir des choses qui ne les concernent même pas. Car ils ne se connaissent pas. Ils n’ont pas appris à rester eux-mêmes. Ils se sont perdus en chemin. Ils finissent par ne plus/pas s’aimer.
L’introspection, la méditation, la relaxation, la mise en abîme, la réflexion sur sa propre vie, son existence… sont des moyens de récupérer votre être en tant qu’existant.
Ce n’est pas votre faute. On ne vous a pas appris. Vous en entendez parler que maintenant ?!
Oui c’est bien possible. Il n’y a pas d’âge pour penser à soi. Pour se mettre sur le chemin de la recherche de son bonheur, de son bien-être, de sa propre vie.
Qu’est-ce que je veux vraiment ?
Qui suis-je en réalité ?
Comment faire pour m’aimer vraiment ou davantage ?
Prendre un chemin de recherche est légitime. C’est un droit de naissance. Mieux vous connaître afin d’améliorer votre vie, votre quotidien. Pouvoir prendre des décisions saines et bonnes pour vous.
Si vous vous faites du bien, si vous êtes bien avec vous-mêmes et si vous êtes épanouies dans ce que vous faites, Vous Faites Du Bien à tous ceux qui vous entourent.
Xanthippe Lazaridis
18 septembre 2020